Harcèlement à la police de Bruxelles: les plaintes sont étouffées par la hiérarchie
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50, voire 100 plaintes jetées à la poubelle dans les commissariats… On croirait rêver mais c’est ce qui semble s’observer à Polbru, la plus grande zone de police de la capitale où aucune plainte des policiers pour harcèlement n’est suivie par la hiérarchie. Le syndicat CGSP dépose plainte ce jeudi à l’inspection du travail craignant que les victimes n’aient un geste de désespoir.
«Faute de communication et manque de transparence, le CGSP-ALR via Rudy Janssens n’a pas d’autre choix que de déposer plainte auprès de l’inspection du travail », explique Marc Duplessis, membre permanent CGSP, expert bien-être. Cela fait maintenant plus d’un an que les dénonciations des policiers affluent au syndicat pour des faits de harcèlement dans la zone Bruxelles-Capitale/Ixelles (Polbru), plus particulièrement au district 3, sans que les responsables ne soient sanctionnés. « Il faudrait que les victimes puissent être entendues. Au lieu de ça, toutes les plaintes restent sans suite parce que l’autorité refuse d’enquêter. On peut les estimer à 50, voire 100. »
Les faits dénoncés sont graves allant des propos désobligeants, voire racistes ou islamophobes, à des agressions physiques. « Un officier a eu des comportements discriminatoires envers un subordonné. Il critiquait son travail en disant « c’est toujours les mêmes qui foutent la merde » en référence à ses origines étrangères. D’autres croulent sous le travail et doivent faire un quota de p.-v. par jour au risque de subir des brimades. »
(Source: www.lacapitale.be)