Le CPAS licencie 8 collègues pour raisons économiques
Le 12 février dernier, 8 travailleurs du CPAS ont été convoqués, un par un, dans le bureau de la présidente du CPAS, Madame Fabienne Henry, pour apprendre verbalement, leur licenciement pour raisons économiques. Bien entendu, dès l’annonce, nous avons réagi sur le terrain: arrêt de travail. Attroupement devant l’entrée du CPAS. Demande de réunion (je passe rapidement sur le fil des évènements dont les conclusions me paraissent plus intéressantes). Madame Henry nous a reçu et a tenu des propos choquants en parlant de «méthode humaine» pour annoncer les licenciements, de notre point de vue elles sont surtout illégales et scandaleuses.
En fin de compte, le lendemain à 11h (le 13 février), le Bourgmestre, Olivier Maingain, nous a reçus avec nos responasbles syndicaux. Rudy Janssens a été déterminant dans l’obtention d’un document que nous a remis M. Maingain 2 heures plus tard et qui marque un recul de l’autorité quant aux décisions et un soulagement momentané pour nos 8 collègues.
Pour votre information le collège de Woluwe-St-Lambert se vantait dernièrement d’un boni de 850.000 euros. De toute évidence, voilà un pouvoir politique qui n’a pas peur de ressembler à ses entreprises privées bénéficiaires qui licencient ou délocalisent. Un pouvoir qui n’a pas peur aussi de récupérer de manière démagogique les slogans de l’actualité récente et d’afficher une banderole «je suis Charlie» au fronton de notre maison communale et pour faire le contraire de ce que porte les valeurs liées à ce slogan. À Woluwe-Saint- Lambert, nous pataugeons dans une fosse d’aisance aux odeurs d’hypocrisie et de mépris pour la concertation.
Je voudrais valoriser l’initiative de Patricia Deroubaix qui travaille au CPAS en qualité d’assistante sociale. Notre camarade ainsi que 14 autres collègues assistantes sociales comme elle, ont, lors de la réunion du conseil de l’action sociale de lundi (le 16-02) refusé de présenter les dossiers comme elles le font d’habitude, et ce afin de protester contre le projet de licenciements.
Une action courageuse et pleine d’humanité.
Bravo les filles!
Stéphane Goblet, Président