Le 20/12/13, le Parlement Bruxellois a ratifié le Traité budgétaire européen, contre lequel des milliers de manifestants avaient manifesté la veille dans les rue de Bruxelles. A nouveau, quelques dizaines de militants de la CGSP ALR ainsi que de la CNE ou d’autres organisations ont tenu à exprimer haut et fort leur refus d’une telle politique d’austérité qui est l’essence même de ce Traité. Alors que notre secrétaire fédéral interpellait les politiques dans l’enceinte du Parlement, celui-ci a été expulsé de la salle par le service d’ordre. Contre le TSCG et la politique d’austérité qui pousse les travailleurs dans la pauvreté, la CGSP ALR répondra toujours présent!
Voici ci dessous, une photo et le communiqué de Belga qui explique le déroulement de cette journée..
Communiqué de BELGA : Parlement bruxellois – Le traité budgétaire européen met le modèle institutionnel bruxellois à l’épreuve (2)
BRUXELLES 20/12 (BELGA) = Le parlement bruxellois réuni vendredi en séance extraordinaire a donné son feu vert à une très large majorité au Traité européen budgétaire et à l’accord de coopération conclu entre le gouvernement fédéral et les entités fédérées relatif à ce Traité.
Par rapport au Traité lui-même, il y a eu dix votes négatifs (sp.a et extrême-droite, les Ecolo Delforge et Defossé et Sfia Bouarfa-PS). Réunis vendredi après-midi en séance plénière du parlement francophone bruxellois, les députés bruxellois francophones seuls ont reproduit leur vote du matin.
La tuyauterie institutionnelle bruxelloise a été soumise à rude épreuve pour faire passer ces textes avant les vacances de Noël et l’échéance du 31 décembre, en raison, selon la majorité, de l’arrivée tardive de l’avis du Conseil d’Etat.
Pour Didier Gosuin (FDF), dans l’opposition, cet argument est surfait car les modifications apportées au texte d’approbation de l’accord de coopération relèvent plus de la cosmétique que du fond pour sauver les apparences chez ceux qui ne sont pas prêts à aller jusqu’au bout de leur positionnement de fond.
La séance de vote a été brièvement perturbée par les cris de quelques opposants au Traité, issus notamment des rangs syndicaux, depuis la tribune du public. Ils étaient quelques dizaines à l’entrée du parlement pour manifester leur désapprobation, sans violence.
Au niveau parlementaire, les réunions se sont multipliées à un rythme soutenu pour permettre le passage du texte dans le labyrinthe institutionnel bruxellois.
En atteste un aperçu des différentes stations du chemin parcouru vendredi pour faire passer en bonne et due forme les deux textes, au-delà de l’ouverture anticipée, jeudi après-midi, du débat budgétaire de la Commission Communautaire française:
– 8h30, débat sur les deux textes en commission du parlement régional;
– 9h30: fin du débat budgétaire et vote en séance plénière du parlement francophones bruxellois (CoCof);
– dans la foulée réunion du bureau élargi du parlement régional et convocation de la séance plénière conjointe de l’assemblée régionale et de la Commission Communautaire commune
– fin de matinée vote du parlement régional.
– 12h30: entrée des textes en commission du parlement francophone bruxellois
– 14h30 arrivée des textes en séance plénière de la CoCof, débat et votes après les questions d’actualité.
Hormis Sfia Bouarfa, qui a agi en électron libre en se détachant de la position du groupe socialiste auquel elle appartient toujours, c’est principalement chez les Verts que le soutien au traité – surtout- et dans une moindre mesure à l’accord de coopération a été dur à digérer.
Pour le refléter, le groupe écologiste a voté en ordre dispersé et certains se sont portés absents au moment de voter; le chef du groupe Yaron Pesztat, comme Anne Herscovici, à la CoCof, s’est abstenu sur les deux textes. Comme Jean-Claude Defossé, Céline Delforge a voté contre l’assentiment au Traité, et s’est abstenue pour le vote portant sur l’accord de coopération.
Les écologistes ont fait valoir qu’ils défendaient le modèle européen qui a contribué à la paix depuis plusieurs décennies mais qu’il luttaient au sein des institutions européennes pour en améliorer le modèle actuellement trop confiné à une politique d’austérité sans égard pour les tensions sociales que la crise financière a engendrées.
Dans le groupe linguistique flamand, et dans l’opposition, le sp.a a voté contre les textes, ce qui a forcé Groen qui avait émis une abstention au parlement régional, a voter unanimement pour en assemblée bi-communautaire sous peine de mettre le vote de la majorité en danger dans le groupe linguistique flamand.
Sophie Brouhon (sp.a) a souligné que le parti socialiste flamand, comme d’autres formations, ne remattait nullement en cause l’institution européenne mais considère qu’elle doit aller beaucoup plus loin qu’actuellement vers une Europe sociale et dans le débat sur la régulation des banques. JDD/WAE/