L’extrême-droite est l’ennemi des travailleuses et des travailleurs !
STOP A L’INTOX, déconstruisons les idées reçues !
Le contexte de crise, de chômage de masse et d’austérité que nous vivons depuis plusieurs années, associé à un sentiment d’impuissance face à un avenir qui apparaît de plus en plus sombre, constitue un terreau fertile pour la diffusion et la banalisation de certaines idées racistes, sexistes, homophobes, antisyndicales, autoritaires, antisociales…
Ces idées sont dangereuses et ont un rôle fondamental : détourner cette colère légitime des populations à l’égard de la classe dominante pour la concentrer vers les classes les plus dominées et fragilisées en les stigmatisant et les excluant. Le mouvement ouvrier a toujours eu conscience de sa force collective par l’unité de tous les opprimés. Ne nous trompons donc pas de cible !
Les idées d’extrême-droite divisent les travailleuses et les travailleurs !
Discriminer, stigmatiser et appauvrir les migrantes et les migrants, les chômeuses et les chômeurs, les malades, les pauvres, les personnes LGBTQIA+ ou les pensionnées et les pensionnés a comme conséquence de nous enlever à chacune et à chacun une part d’humanité.
Les programmes fascistes et d’extrême droite réservent un sort particulier aux travailleurs : ils proposent d’interdire les syndicats, le droit de grève et toutes les formes de contestation des travailleurs vis-à-vis de leurs employeurs ou de l’Etat. L’extrême-droite, plus ou moins masquée, propage la haine entre les uns et les autres. Ces discours imprègnent aujourd’hui de plus en plus l’ensemble du champ politique et médiatique, avec comme conséquence une menace sur le cordon sanitaire. Ces mots de haine divisent les travailleuses et les travailleurs qui pourraient et devraient s’unir pour combattre les reculs sociaux et démocratiques ou la dégradation des conditions de travail. Tout cela profite donc à une seule couche de la société, le patronat.
Pour la CGSP ALR et les syndicats de gauche, les causes réelles des crises et des inégalités sont à chercher dans les politiques socio-économiques pro-patronales et néo-libérales appliquées par nos gouvernements et l’Europe. En tant que militant.e.s ouvriers, nous devons poursuivre le dialogue avec tous les travailleur.euse.s, quel que soit leur choix électoral et prendre le temps d’expliquer les véritables causes de leur colère. Il en va de l’unité des travailleur.euse.s !
De l’argent, il y en a pour améliorer nos conditions de travail et de vie.
Unissons-nous pour cette lutte !
LA CGSP ALR BRUXELLES APPELLE DÈS LORS:
- L’ensemble des militantes et des militants syndicaux à être vigilants et à réagir systématiquement à chaque expression du racisme sur nos lieux de travail !
- L’ensemble des militantes et des militants syndicaux à se mobiliser dans la rue à chaque fois que cela sera nécessaire contre l’expression de la haine sous toute forme.
- L’ensemble des secteurs de la CGSP Bruxelles, de la CGSP fédérale à rejoindre, à l’instar de la CGSP ALR Bruxelles, la nouvelle coordination antifasciste de Belgique. Il est urgent de construire un mouvement antiraciste unitaire et les syndicats ont un rôle crucial à y jouer. Nous avons aussi besoin d’outils d’éducation permanente et de communication (réseaux sociaux, vidéos,…).
- La FGTB à réfléchir rapidement à la mise en place d’un groupe de stewards formés pour protéger nos manifestations face à des probables futures attaques de l’extrême-droite. Les exemples des derniers mois devraient commencer à nous alerter sérieusement : présence du Vlaams belang lors de la manifestation du non marchand en 2023, provocations du Vlaams belang dans des meetings syndicaux,…
Nous demandons à nos instances exécutives de relayer ces demandes à chaque niveau de notre organisation syndicale (CGSP et FGTB) et de nous communiquer leur position sur ce sujet.
« Rien n’est plus important que d’arrêter le fascisme, parce que le fascisme nous arrêtera tous »
Fred Hampton
Bruxelles,
Le 26 avril 2024