Communiqué de presse du front commun syndical ALR Bruxelles
ALERTE ! SERVICES PUBLICS EN DANGER !
Le secteur des Administrations Locales et Régionales (ALR) de Bruxelles couvre les domaines de la santé, du social, de la sécurité, des services de proximité.
La défense des biens communs sociaux, la lutte contre les politiques d’austérité et contre le sous-financement des services publics sont assurément une priorité pour les syndicats. Les services publics ne sont pas un coût mais un investissement !
C’est pourquoi, le front commun syndical dénonce les attaques massives de nos acquis sociaux et la privatisation de plusieurs services (crèches, gardiennage, nettoyage, prévention, services de la voirie, propreté publique…). Mettre en place de nouvelles restrictions budgétaires dans les services publics pénalisera fortement la population, en particulier les plus démunis, ainsi que les travailleurs.ses dont les conditions de travail se dégraderont, mais aussi facilitera sa privatisation sous prétexte d’inefficacité.
Les travailleurs.ses des ALR dits essentiels, qui font fonctionner notre capitale, qui nettoient nos rues, nous soignent, gardent nos enfants, assurent les services de proximité et le travail social de première ligne… sont aujourd’hui des travailleurs.ses pauvres. Malgré l’accord social régional de 2021 en Comité C, malgré l’application des barèmes IF-IC dans les hôpitaux Iris et vu les crises successives (Covid, augmentations des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, logement, inflation…), ces travailleurs.ses, et en particulier les bas salaires, sont toujours en attente d’une réelle revalorisation salariale !
Par ailleurs, nous constatons que les mesures d’austérité subies par les travailleurs.ses de nos services publics couplées à des techniques de management dysfonctionnelles ou toxiques, issues du privé, engendrent un sous-effectif constant, une charge mentale croissante et des risques sur la santé et la sécurité au travail.
De plus, nommer le personnel dans les services publics doit être la règle générale, alors que c’est devenu l’exception ! Cette absence de nomination fragilise les services publics et dégrade la qualité du service aux citoyens.
Pour le reste, la réduction du temps de travail à 4 jours par semaine en 30H, tout en maintenant le salaire et en engageant du personnel, permettra une plus juste répartition des richesses, une diminution du nombre de chômeurs, une amélioration des conditions de travail et du bien-être, une réduction des dépenses dans la sécurité sociale et de l’empreinte écologique : les travailleurs.ses en temps plein gagneront du temps et les travailleurs.ses en temps partiel gagneront du salaire supplémentaire pour le même temps de travail.
C’est pourquoi, les actions des 14 mai et 23 mai menée par le front commun syndical des Administrations Locales et Régionales de Bruxelles s’inscrivent dans l’objectif de lutter pour le refinancement des services publics dont notamment :
- Stop à l’austérité budgétaire !
- L’augmentation des salaires, 10% maintenant !
- La réduction collective du temps de travail à 30H par semaine en 4 jours, avec maintien du salaire et embauches compensatoires !
- Une vraie politique de nomination des travailleurs – Stop à la privatisation !
- L’amélioration du bien-être – Stop au management dysfonctionnel !
- L’engagement de personnel en suffisance !