Luttons pour le refinancement des services publics

Pour des services de qualité aux usagers ! Pour l’amélioration des conditions de travail !

A l’heure où les catastrophes naturelles s’enchaînent, où les inégalités se creusent et où la démocratie est de plus en plus en péril, nos services publics restent le dernier bouclier de protection sociale pour beaucoup d’entre-nous.

N’oublions jamais que les services publics sont la richesse de ceux qui n’en ont pas. Pourtant, les décideurs les conçoivent comme un coût et non comme une ressource indispensable au bon fonctionnement de notre société.

Notre secteur des administrations locales et régionales (ALR) couvre les domaines de la santé, du social, de la sécurité, des services de proximité…

La situation est déjà très difficile et la mise en place de nouvelles restrictions budgétaires dans ces services au public pénalisera fortement la population, en particulier les plus démunis, ainsi que les travailleurs dont les conditions de travail continueront à se dégrader.

Collègues, nous vous invitons à vous mobiliser à nos côtés contre l’austérité et pour défendre nos droits civils, politiques, sociaux et syndicaux obtenus de haute lutte lors des trois derniers siècles !

POUR LA SEMAINE DE 30H EN 4 JOURS ! RÉDUCTION COLLECTIVE DU TEMPS DE TRAVAIL SANS PERTE DE SALAIRE ET AVEC EMBAUCHES COMPENSATOIRES.

Travaillons moins pour travailler tou.te.s !

La productivité a explosé. Nous produisons 5 fois plus qu’il y a 30 ans mais le temps de travail hebdomadaire et les salaires n’ont pas évolué. Travailler 30 heures en 4 jours tout en maintenant les salaires et avec une embauche compensatoire permettra une plus juste répartition des richesses : le nombre de chômeurs diminuera fortement, les travailleu.se.r.s à temps plein gagneront du temps et les travailleu.se.r.s en temps partiel gagneront du salaire pour le même temps de travail.

Travailler moins pour se sentir mieux !

Les burnouts et les maladies de longue durée ont explosé ces dernières années suite à une pression accrue sur les travailleu.se.r.s.

La semaine de 30 heures en 4 jours permettra la diminution du stress, de la fatigue professionnelle et des maladies de longue durée. Des informations démontrent également que réduire le temps de travail augmente le bien-être, la santé et la motivation des travailleu.se.r.s. *

Travailler moins pour polluer moins !

Travailler plus, produire plus et polluer plus, cela suffit ! Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer avec un modèle économique productiviste, destructeur du climat et de la biodiversité, qui a atteint ses limites. En effet, des études montrent que la semaine de 4 jours réduirait l’empreinte écologique et que des heures de travail plus courtes émettraient moins de carbone.

* Référence article : RTBF 07/08/2023 https://www.rtbf.be/article/semaine-de-quatre-jours-des-bienfaits-sur-la-sante-a-long-terme-11237670

– BIEN-ETRE – Nous aimons notre métier mais nous ne supportons plus de venir au boulot !

Pour la plupart, les travailleu.se.r.s aiment leur métier et y trouvent un sens. Mais les contraintes sont telles que beaucoup d’entre nous viennent au travail avec la boule au ventre : surcharge de travail et trop peu de personnel, désorganisation du travail, perte de sens, pression des chefs, management toxique, difficultés à scinder vie professionnelle et vie privée, augmentation des violences verbales ou physiques…

Le concept de new management dans les services publics s’est mis en place petit à petit simultanément aux coupes budgétaires récurrentes. Les travailleurs sont donc priés de faire plus avec moins, on est dans le règne de la débrouille au détriment de la population. Concrètement, cela se traduit par des situations où les travailleur.euse.s n’ont plus les moyens d’effectuer leurs tâches, telles qu’elles sont prescrites par l’employeur et telles qu’ils et elles le voudraient.

Ces conditions de travail toujours plus pénibles, couplées à l’application à tout va d’un management dit du privé, mènent inévitablement à une dégradation du bien-être au travail et en particulier au niveau des aspects psychosociaux. En effet, on constate depuis quelques années une explosion des burnouts, des maladies de longue durée à un point tel qu’ils dépassent le nombre actuel de demandeurs d’emploi. *

De plus, contrôler et évaluer sa performance, sa productivité, son utilité, sa rentabilité, son efficacité, c’est enlever sa valeur absolue en soi à chaque travailleur. Pourtant l’humain, le travailleur, n’est pas une ressource comme une autre ; nous devons remettre l’humain au cœur des services publics car ce sont ses travailleur.euse.s qui en font sa richesse.

Cependant, la bonne nouvelle, c’est que cette situation n’est pas une fatalité, des alternatives sont possibles : appliquer des méthodes démocratiques d’organisation sur nos lieux de travail, contrôler et rendre le management participatif ou encore revenir aux missions fondamentales envers la population…

Luttons ensemble afin d’améliorer nos conditions de travail !

* Référence article : Le Soir 22/06/2023 https://www.lesoir.be/521019/article/2023-06-22/la-belgique-pourrait-compter-600000-malades-de-longue-duree-en-2035

Revalorisation salariale : 10% maintenant !

Malgré les augmentations barémiques obtenues suite à l’accord social régional de 2021, les salaires demeurent trop bas pour les travailleu.se.r.s dans le secteur des administrations locales bruxelloises. Notre slogan était « stop aux bas salaires, augmentation de 10%, maintenant ». Même s’il y a eu des avancées, ce n’est pas ce que nous avons obtenu. Les plus bas niveaux de certaines de nos administrations ont vu leur barème augmenter de 2 à 3%, les niveaux A et B de 5 à 6%, alors que les grades légaux bénéficient de 5 à 15%. *

Une grande partie de l’enveloppe budgétaire destinée aux salaires a finalement été utilisée pour le deuxième pilier de pension pour les contractuels. Nous avons été mis au pied du mur : c’était accepter ce pilier de pension ou ne pas avoir du tout d’augmentation barémique !!! Dans les hôpitaux, l’implémentation du nouveau système barémique (IF-IC), malgré quelques avancées, n’a pas permis la valorisation de toutes les fonctions et notamment celles avec les plus bas revenus.

De plus, l’inflation grandissante, la crise du logement ainsi que l’augmentation des prix de l’alimentation et de l’énergie n’ont pas été compensées de façon proportionnelle, ni par l’indexation automatique des salaires, ni par les aides gouvernementales.   

Concrètement, le pouvoir d’achat des travailleurs des administrations locales et régionales de Bruxelles a fortement diminué. Aujourd’hui, le travailleur d’une institution publique bruxelloise est souvent un.e travailleur.euse pauvre, alors que c’est lui qui fait fonctionner notre capitale, qui nettoie nos rues, nous soigne, garde nos enfants, assure les services de proximité et le travail social de première ligne, etc.

C’est pourquoi une revalorisation salariale est plus que nécessaire : luttons ensemble jusqu’à l’obtention véritable de ces 10% !

* Communiqué de presse suite à la signature du Protocole 2021/01 du Comité C des pouvoirs locaux – CGSP ALR (cgspalrbru.be)

Les syndicats dénoncent l’augmentation de 5 à 15 % du salaire des secrétaires communaux : “les grades les plus bas n’ont eu que 2 ou 3 %” – La DH/Les Sports+ (dhnet.be)

Statutarisation : nommer c’est la règle !

Le statut est et doit rester la règle !

Le statut assure la neutralité par rapport aux politiques et la continuité du service rendu à la population. Ainsi, les travailleurs de la fonction publique bénéficient d’un statut qui les protège du licenciement et de représailles, davantage que les contractuels.

De plus, souvenons-nous que les salaires de la fonction publique (traitements) ont toujours été moindres que dans le privé. Par la suite, le système de pension des statutaires a permis de compenser en partie les salaires moins élevés durant toute la carrière dans la fonction publique.    

Globalement, les administrations locales et régionales sont très mal loties en matière de statutarisation. Mis à part certaines exceptions, les agents contractuels sont devenus largement majoritaires dans nos institutions. L’absence de nomination est une attaque sur les travailleur.euse.s des services publics et participe à un mouvement plus large de privatisation. En Région flamande déjà, plus aucune statutarisation n’est prévue.

Quant au deuxième pilier de pension mis en place par l’accord social régional de 2021, non seulement il ne compensera jamais le système des statutaires mais, en plus, il est soumis à la loi du marché et à ses risques.

Des services publics forts, bien financés et avec des bonnes conditions de travail pour les travailleur.euse.s, c’est la garantie d’une solidarité correctement organisée dans notre société. Par exemple, ce n’est pas normal qu’aujourd’hui, les travailleur.euse.s doivent subir l’austérité à plusieurs niveaux : ils ne peuvent plus faire leur travail correctement faute de moyens nécessaires, ce qui engendre du stress et des répercussions malheureuses sur la population. Ils subissent également les contrats précaires liés aux subsides, des bas salaires, etc. Comment, dans ces conditions, assurer un service de qualité pour chaque citoyen ?

Luttons ensemble pour que la statutarisation redevienne la norme et pas l’exception !

NOS REVENDICATIONS

Amélioration du bien-être – Stop au management dysfonctionnel !

Placer la bienveillance au coeur des relations de travail !

Redonner une place centrale à l’humain tant au niveau des usagers des services publics que de ses travailleurs !

Revenir aux missions fondamentales envers la population : diminution et simplification des contraintes et tâches administratives.

Organiser l’évaluation des lignes hiérarchiques par les travailleurs !

Revalorisation salariale de 10% !

Passage obligatoire des niveaux E vers le D

Octroi d’un réel 13ème mois comme programmation sociale !

Réduction collective du temps de travail à 30H par semaine en 4 jours,
avec embauches compensatoires et sans perte de salaire !

Le statut est et doit rester la règle !

Stop à la privatisation ! Missions de services publics aux services publics !

Stop à l’austérité budgétaire !

Nos revendications sont légitimes ! Construisons le rapport de force nécessaire pour y arriver !
A quelques semaines des élections, faisons monter la pression ! C’est uni.es que nous sommes fort.es. !

NOS ACTIONS

  • ARRÊTS DE TRAVAIL PARTOUT LE 14 MAI 2024 : voir infos locales
  • DEBAT PRÉ-ÉLECTORAL LE 21 MAI 2024
    RDV à 18H30 à la CSC Rue Pletinckx 19 – 1000 Bxl
  • GRÈVE ET MANIFESTATION LE 23 MAI 2024
    RDV à 10H Place De Brouckere

 

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