COMMUNIQUE DE PRESSE des organisations syndicales bruxelloises CGSP-ALR, CSC-SP et SLFP-ALR
En effet, le front commun syndical représentant le personnel des pouvoirs locaux de la Région de Bruxelles-Capitale s’insurge contre la décision du gouvernement régional bruxellois de raboter de 20 millions d’euros des subventions accordées aux CPAS de la Région de Bruxelles Capitale.
Doit-on rappeler au gouvernement que les CPAS constituent le dernier filet de sécurité pour les publics les plus fragilisés et que la pauvreté ne fait qu’augmenter à Bruxelles ?
Les crises migratoires, énergétiques et du logement sont loin d’être terminées et les effets de la Covid 19, de la guerre en Ukraine et de la flambée des prix de l’énergie se font encore durement sentir au niveau de la population.
Ne plus allouer ces 20 millions d’euros équivaut à la suppression d’un minimum de 200 emplois de travailleurs engagés dans les différents CPAS, que ce soit au niveau des services sociaux généraux, des cellules Logement, Energie ou BIM.
Dans de nombreuses communes, les usagers doivent attendre longtemps avant de pouvoir être aidés vu la surcharge de travail et le manque criant d’effectifs.
Supprimer autant d’emplois (l’équivalent d’un plan Renault) dans le contexte actuel renforcera inévitablement la pauvreté et le non recours au droit et poussera de nombreux bruxellois dans la misère.
Cette attaque frontale du gouvernement bruxellois sur nos services publics aura également des impacts très négatifs sur les travailleurs sociaux et donc sur la qualité du service rendu à la population : surcharge du travail qui engendrera de nouveaux burnouts, diminution de la qualité du suivi social, détérioration du bien-être au travail, renforcement de la précarité de l’emploi.
Tous ces éléments impacteront aussi la capacité des CPAS à trouver du personnel qualifié et motivé qui préfèrera exercer son métier dans des sphères plus clémentes.
Mais que se passe-t-il au niveau de nos politiques qui sont censés gérer le bien commun ?
Cette décision du gouvernement régional est donc ressentie par le front commun syndical comme une gifle et une véritable déclaration de guerre.
Nous entamons dès lors une campagne syndicale de revendications sur 4 thématiques:
Mise en place d’une politique de bien-être
Statutarisation
Réduction collective du temps de travail avec embauches compensatoires
Augmentation des salaires