MOTION DE SOUTIEN A LA PAIX

« Ce que nous voulons, c’est tuer la guerre, c’est mettre à mort le bellicisme, mais pas dans un siècle, mais demain, maintenant. Ceux qui préconisent la guerre, qui la défendent, devraient être cloués au pilori par l’humanité en attendant qu’une juridiction internationale les juge, les condamne. Nous ne voulons plus que nos cités soient bombardées, que des milliers de jeunes gens pourrissent dans des charniers, que des femmes et des enfants soient torturés par des gaz sinistres. Nous voulons le triomphe de la Vie sur la Mort, l’établissement de la Patrie humaine dans la concorde et la fraternité. »

Cet extrait du discours prononcé par Henri Lafontaine, prix Nobel de la paix, à la séance d’ouverture du XXVIIIe Congrès universel de la paix à Bruxelles en 1931 nous semble plus que jamais d’actualité au regard de la guerre en Ukraine.

Nous ne pouvons évidemment que condamner avec la plus forte véhémence cette agression barbare de Poutine sur les populations civiles tout en nous interrogeant sur les stratégies que nous pourrions mettre en œuvre à notre niveau pour la défense de la paix.

L’Europe doit cesser d’être le faire valoir des Etats-Unis et de l’OTAN. Elle doit arrêter son appétit hégémoniste dans le monde. C’est le prétexte qu’avance V. Poutine dans sa dégaine face à l’Ukraine. Hier l’OTAN et les forces états-uniennes  dans une hypocrisie et mépris total se sont payées le Venezuela, la Bolivie,  la Libye, la Syrie, le Mali, le Tchad, le Yémen sans oublier le pullulement des bases militaires des puissances impérialistes dans les pays du sud notamment en Afrique. Toutes les puissances y compris la Russie ont transformé l’Afrique en champ de bataille pour le contrôle de l’énergie mondiale. Les soubresauts de la guerre froide se sont réveillés dans un nouvel ordre mondial post conflit Ouest-Est en vue d’une nouvelle hégémonie voire le partage des zones stratégiques sur notre planète.

Ce qui pose question aujourd’hui c’est la marginalisation du discours pacifique en Occident, tendance inquiétante à l’heure où il serait précisément d’une grande utilité pour penser structurellement la désescalade et sortir par le haut du présent conflit.

L’Union européenne a été fondée « pour rapprocher les peuples qui ont été divisés par la guerre » mais aujourd’hui, en son sein, même les pays les mieux vaccinés contre l’escalade guerrière cèdent aux faucons.

De nombreux camarades syndicalistes d’Ukraine, de Russie et d’ailleurs nous envoient des motions pour qu’on puisse mettre la pression pour arrêter cette guerre impérialiste et nationaliste.

Ne pourrions-nous pas rassembler nos forces avec le reste de la société civile pour demander un démantèlement de l’arsenal nucléaire, une vraie politique migratoire indépendamment des origines des peuples déplacés suite à la guerre, aux crises économiques, sociales ou climatiques et la fondation d’un Bureau International pour la Paix ?

Les Nations Unies créées après la deuxième guerre mondiale constituent un magnifique outil de gestion des conflits pour peu que le conseil de sécurité lui laisse jouer son rôle.

Quand est-ce que les travailleuses et travailleurs décideront via une désobéissance civile de masse de mener une vraie résistance à cette oppression perpétuelle orchestrée par les marchands de canon en tout genre ?

Faisons en sorte que Gandhi, Martin Luther King et Mandela, entre autres, ne nous aient pas inculqué des valeurs d’universalité et de paix pour rien.

Mettons partout où c’est possible la pression pour que cessent les conflits dans le monde car « c’est toujours les petits qu’on spotche. »

Comme le dit tellement bien l’Internationale : « Paix entre nous ! Guerre aux Tyrans ! »

Bruxelles, le 18.03.2022

 

 

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